Laura GOBERT, infirmière faisant fonction cadre de santé - Marie-Rose CROUZATIER, cadre de santé - Marguerite PONCE, directrice des soins.

Le soin de bouche, un geste simple mais aussi le plus utile des soins de confort. L’état buccal du patient fait l’objet de toutes les attentions en Unité de soins palliatifs. La sécheresse de la bouche et/ou les lésions des muqueuses entraînent un réel inconfort voire une douleur chez le patient et peuvent altérer sa vie relationnelle et limiter son alimentation.

En Unité de soins palliatifs, chaque soignant de l’unité dispose d’une lampe pour évaluer la cavité
buccale et s’enquérir des symptômes ressentis : brûlures, douleurs…

L’utilisation de bâtonnets en mousse limite les traumatismes des muqueuses. A travers cette pratique, se développent deux actions. D’une part, celle du rôle propre de l’équipe soignante et d’autre part, celle du rôle sur prescription. L’utilisation du jus d’ananas, de coca, d’eau pétillante et parfois d’alcool de menthe permet d’obtenir une bouche propre tout en gardant un goût agréable. Pour compléter cette hydratation, les soignants utilisent, sur prescription médicale, un gel buccal pour bouche sèche, de salive artificielle et autres thérapeutiques médicamenteuses. Il arrive de faire des bains de bouche à la MORPHINE.

Ce soin d’hygiène et de confort permet l’hydratation de la bouche et parfois même une reprise de l’alimentation « plaisir ».

Au-delà des thérapeutiques, il permet un contact de la famille avec son proche. Une odeur désagréable peut gêner, au moment d’un geste affectueux. Cet acte peut faire l’objet d’une participation de l’entourage du patient. Dans ce cas, l’équipe propose et accompagne la réalisation de ce soin, les rendant acteur de la prise en charge.

Essentiel en soins palliatifs, le soin de bouche demande à s’inscrire dans les pratiques médico-soignantes protocolisées.

C’est pourquoi, l’unité de soins palliatifs du Centre Hospitalier d’Arpajon envisage l’élaboration d’un projet pluridisciplinaire sur le soin de bouche.