Sandrine LE ROUX - Psychomotricienne
Le chien est un animal aimé par beaucoup de nos seniors. Il leur rappelle des souvenirs et des moments de leur vie passée. La présence du chien permet de retrouver des émotions, étroitement reliées à la mémoire. L’animal apporte pour les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer une envie d’interagir et de sortir de l’apathie. Le chien est un véritable moteur pour des prises en charge auprès des patients.
La présence du chien dans l’hôpital apporte de la vie et rend l’endroit plus chaleureux. Beaucoup vont se confier à l’animal car selon eux il ne juge pas et ne ment pas.
La médiation animale apporte des bienfaits auprès des patients tels que :
- susciter des réactions touchant au domaine psychosocial ou affectif. L’animal touche directement à l’affectivité et peut favoriser certains souvenirs affectifs.
- libérer la gestuelle à partir de la communication et des exercices avec le chien. Des personnes très repliées sur elles même s’ouvrent psychocorporellement. La personne se redresse et se dirige vers l’animal.
- se réapproprier leur corps par une reconnaissance de l’affirmation de soi. L’animal responsabilise la personne à son niveau, ce qui l’aidera à retrouver une image plus positive d’elle-même et un sentiment d’utilité.
- de construire un nouveau mode relationnel avec le personnel soignant. Certains patients font d’abord confiance en l’animal puis au thérapeute.
- diminuer l’agitation psychomotrice, la déambulation, l’anxiété, le repli sur soi. S’occuper de l’animal en le caressant ou même en le regardant apaise les tensions psychiques et motrices.
Cette médiation est une autre manière d’aborder la motricité globale, l’équilibre, l’attention, les stimulations sensorielles… de façon ludique.
Cette approche psychomotrice facilitée par le chien s’inscrit dans les objectifs thérapeutiques de l’équipe pluridisciplinaire comme dans le projet de vie de la personne participante.